Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon : la prochaine extension Pokémon sera EV6.5 Fable ...
Voir le deal

 :: 1st floor :: Restaurant Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Just for a while dear we must part || Isaac & Scarlett
Scarlett Rodgers
Dollars : 56
Messages : 31
Date d'inscription : 14/06/2023
Numéro de chambre : Suite La Belle Etoile.
Humeur : Descendante.
Scarlett Rodgers
Scarlett Rodgers



Scarlett & Isaac

⋆  Keep smiling through
⋆ Just like you always do
⋆ 'Til the blue skies chase those dark clouds far away
⋆ And I will just say hello
⋆ To the folks that you know
1976. Les glaçons dans le liquide ambré se heurtent contre la paroie de ton verre, tandis que tes yeux se perdent dans le vide, fixés sur les lumières aveuglantes derrière les bouteilles qui habillent le bar. Celles-là, tu ne les as pas brisé dans un acte de fureur, un peu plus tôt dans la matinée. Même toi, tu es étonnée de ne pas t’être fait escortée hors de l’établissement par la sécurité… Richard a dû leur promettre un sacré pactole pour qu’ils acceptent de céder au moindre de tes caprices de la sorte, tu en es certaine. Et pourtant, ils ne sont pas fichus d’avoir fini de préparer ta foutue chambre. Depuis cet atroce coup de téléphone auquel tu ne voulais plus penser, tu ne rêvais que de pouvoir t’enfermer dans ta chambre, dans cette suite bien trop grande pour toi toute seule, pour te glisser dans la baignoire, la radio à fond et une bouteille de champagne dans ta main et pleurer de tout ton saoul. Mais tu ne pouvais pas, parce que visiblement ils leur fallait des heures et des heures pour préparer un lit. Alors tu étais condamnée à patienter comme tu le pouvais, errant dans l’hôtel à la vue de tous telle une bête de foire. Tu en as pourtant l’habitude. Jamais il ne se passe un jour ou personne ne t’observe bien trop intensément, ou que personne ne réclame de prendre ta photo. Ou même ne le fasse sans te le demander au préalable. S’il y avait bien une chose pour laquelle tu étais reconnaissante aujourd’hui, c’était les murs étrangement hauts qui entouraient l’hôtel. Ici au moins, tu pouvais être tranquille, pas le moindre de ces paparazzis qui allaient même jusqu’à entrer dans ton propre jardin ne te dérangerait… Du moins tu l’espérais. Tu pouvais déjà imaginer les unes des journaux si quelqu’un te surprenait là, avec tes yeux rougis par les larmes et ta mine déconfite. Tout le monde se rirait de toi, c’était certain.

De toi et de ta carrière qui te glissait petit à petit entre les doigts. Là où tout le monde s’arrachait tes talents et ton visage, tu devais presque supplier maintenant pour avoir le droit à la moindre apparition. Le Studio te reléguais au placard telle une actrice de seconde zone, comme si la première marque du temps qui passe sur ton visage autrefois juvénile t’avais fait perdre l’entièreté de ta valeur. Mais ça ne pouvait pas être le cas, si ? Tu espères que les producteurs qui t’aiment tant, du moment que tu savais prendre soin d’eux, changeraient d’avis. Que tout redeviendrait comme avant. Même même Richard ne voulait plus de toi. Un simple coup de téléphone est tout ce qu’il t’avait accordé pour mettre fin à vos ébats. Alors qu’il était fou amoureux de toi depuis des années déjà. Du moins, c’est ce qu’il prétendait alors qu’il te couvrait de bijoux et de fleurs, te suppliait pour que tu lui offres le moindre regard. Et maintenant, il n’avait même pas daigné venir à votre rendez vous qu’il avait lui même fixé. Et ça, ton égo ne s’en remettrait probablement jamais. Tu ne l’aimais pas, non, il était loin d’être le prince charmant dont tu rêvais, du haut de ses cinquante ans bien tassés, bedonnant et chauve, il n’avait que son argent pour lui. Et même ça, il n’allait pas tarder à te le refuser, visiblement. Ce séjour à l'hôtel était probablement le dernier qu’il t’offrirait et tu n’avais pas la moindre idée de comment tu allais t’en sortir.

La réalité était que tu étais tout bonnement fauchée, Scarlett. Si de l’extérieur, ta vie n’était que diamant et glamour, ce n’était pas tout à fait vrai. Le studio ne te payait qu’une misère comparé à tout l’argent que tu leur rapportais, et tout ce que tu avais passait dans les tenues que tu étais bien obligée d’acheter pour les tapis rouges, les interviews, les photoshoots dont tu étais la vedette. Ton mode de vie était financé par les hommes qui t’entouraient et les faveurs qu’ils t’offraient volontiers. S’ils t’abandonnaient, tu n’étais plus rien. Tout juste bonne à retourner servir des hamburgers et du café dans un diner du fin fond du Tennessee. Et ça, il en était hors de question. Rien que l’idée te terrifiait. Il fallait que tu penses à autre chose, que tu oublies ça. Les mains tremblantes, tu fouilles dans ton sac, en sors la petite boîte en métal remplie de pilules qui sont devenues bonbons à tes yeux. Tu en sélectionne une et la repose, change d’idée, change d’avis. Tu as besoin d’un remontant, pas d’un calmant, pas cette fois. Tu l’avales en finissant d’un trait ton verre de scotch tandis que tes yeux se posent sur un homme non loin de toi. Plutôt mignon, tu dois l’avouer, mais probablement trop jeune pour être d’un quelconque intérêt… Et de toute façon, ce n’est pas avec tes yeux probablement encore gonflé par les larmes que tu vas tenter quoi que ce soit. Après avoir croisés son regard, tu cesses donc de l’observer, pour mieux attraper ton porte cigarette, que tu tente vainement d’allumer, puisque peu importe à quel point tu t’acharnes sur ton zippo, il refuse de s’enflammer…


© mad'eyes (code) modifié par bunny

Lun 3 Juil 2023 - 19:48
Revenir en haut Aller en bas
Isaac M. Kaufman
Dollars : 52
Messages : 33
Date d'inscription : 14/06/2023
Numéro de chambre : 307
Humeur : *soupire*
Isaac M. Kaufman
Isaac M. Kaufman


just for a while dear

we must part

And I will just say hello, to the folks that you know, tell them you won't be long. They'll be happy to know that as I saw you go you were singing this song...


Scarlett ☽ ∞ ☾ Isaac
Ce jour-ci, Miss Magpie lui avait enfin autorisé l’accès au reste de l’hôtel. Isaac s’en souvient encore aujourd’hui, presque comme si c’était hier. Selon lui, l’Ombrune ne s’était contentée que de faire preuve de compassion face à cette mine atterrée, ce regard vide et ces joues humides. Il pensait encore à Barbara. À Sharon.  À Randy. Il se préoccupait encore de leur santé, de leur vie, de ce qui leur arriverait en son absence. Il se souciait de sa propre absence, aurait aimé faire un caprice, pouvoir fuir cette boucle infinie pour regagner son chez-lui, sa famille, ses véritables repères. Encore inconscient que rien de tout ceci ne relevait du réalisme, Isaac s’était heurté à trois obstacles de taille. Le premier était la cage dans laquelle on l’avait enfermé ; il a rapidement compris que cette boucle temporelle n’était rien de plus qu’une forteresse sophistiquée, réfléchie, pensée. Le résultat de nombreuses années de recherches très certainement. Miss Magpie ne rigolait pas. Et en parlant du loup, voici son second obstacle : Miss Magpie. Cette femme, d’apparence tout à fait banale pour son époque d’origine, allait bientôt devenir son pire cauchemar. Il l’a compris lorsqu’elle s’est mise à énumérer tout un tas de règles sans queue ni tête. Et encore plus lorsqu’elle a lorgné sa coupe de cheveux, visiblement très enthousiaste à l’idée de le débarrasser de cette masse capillaire en trop.

Ne reste plus qu’un seul obstacle pour l’empêcher de tenter quoi que ce soit de trop stupide. Cette troisième raison, cette justification lourde de sens, se trouvait là, dans le coin de son œil rougi par les larmes et l’acide. Elle se présentait comme une silhouette gracieuse, aux courbes généreuses, à la peau blanche comme la plus pure des porcelaines, et aux cheveux blonds auxquels l’adolescent qu’il a une fois été rêvait de s’agripper lors de longues nuits d’été. Cette troisième raison s’appelait Scarlett Rodgers. La plus jolie des pin-ups, la plus charismatique des actrices, et, hélas, une des femmes les plus négligées de l’histoire du cinéma. Non pas que son cas soit particulièrement différent de n’importe quelle autre femme de son époque, mais Isaac a toujours eu ce faible indéniable pour elle. De longues soirées il a passées, allongé sur le dos, les yeux rivés vers ce stupide poster de l’actrice hollywoodienne, parfois juste à rêvasser, parfois à la découverte de son corps… Lui dirait-il ? Non, il n’est pas fou. Il ne pourrait pas lui faire une chose pareille. Sauf si, peut-être, les circonstances le lui permettent…

Ce jour-ci, Isaac l’a passé à suivre, à tracer, à noter. Comme s’il préparait un sale coup, il a repéré Scarlett dès son arrivée, et depuis, ne l’a plus lâchée du regard. Ce qu’elle est agréable à regarder, il a parfois l’impression de faire face à la perfection incarnée. Il ne voit, chez elle, jamais aucun défaut. Ce maquillage toujours parfaitement porté, ces robes qui mettent en valeur l’entièreté de son corps, qu’il devine sans peine en laissant traîner son œil trop intrusif, guidé par son esprit corrompu par le libertinage et les acides qui y circulent sans peine… Isaac aurait pu tout faire foirer, aujourd’hui. Il aurait pu lui faire peur. Il aurait pu s’annoncer trop tôt et la faire fuir. Il aurait pu ruiner encore plus sa journée. Mais rien de tout ceci n’arrivera, car Isaac se voit déjà comme un sauveur, comme celui qui remontera le moral bien bas de la pauvre petite starlette désemparée par ce futur incertain, ces perspectives qui finissent par prendre la fuite… Isaac sera ce prince charmant contre lequel elle sera libre de se blottir dès qu’elle fera le moindre petit caprice. Il sera cet exutoire, son punching ball même s’il le faut. Il s’en fiche, jamais elle ne pourra le tuer, et elle non plus, ne mourra jamais, car personne ne meurt vraiment ici, n’est-ce pas ?

Là. L’occasion se présente à lui sur un plateau d’argent, comme si le destin déclarait cet amour naissant pour de bon. Comme si une force supérieure lui autorisait sa toute première action. Pour lui, c’était clair : quelque chose ou quelqu’un venait de lui donner le feu vert, et il n’allait pas manquer cette occasion. Ainsi, il se leva, le plus calmement du monde, et ne fit que quelques pas - considérant le fait qu’il n’aurait pas accepté de rester encore plus loin d’elle pour une si longue durée - puis, dans un geste des plus tendres, présente son zippo allumé, dont la flamme caresse, presque aguicheuse, le bout de la cigarette de Scarlett. Et elle est ici, la jolie blonde. À à peine quelques centimètres de lui. Leurs regards se croisent, et il sourit, parce qu’il n’en revient pas. Il a l’impression de revivre sa toute première fois, comme si le moindre regard, la moindre attention portée à sa personne équivalait à une véritable caresse.

« …Désolé, je ne voulais pas paraître envahissant. »

Isaac sort le grand jeu. Il a l’impression de sonner comme un saltimbanque, mais il n’a pas le choix, et elle, de toute manière, ne sait pas. Elle ne sait rien. Elle ne pourra pas se moquer, n’est-ce pas ? Elle ne pourra se contenter que de se dire qu’il parle normalement, qu’il n’est rien de plus qu’un homme parfaitement normal… Et ça, c’est ce qu’Isaac a toujours rêvé d’être.

Un homme parfaitement normal.

« Je n’ai pas pu m’en empêcher, vous avez une triste mine, je ne pouvais pas me résoudre à laisser une beauté comme  vous tristement se débrouiller toute seule avec un zippo qui ne fonctionne plus et un cœur visiblement brisé… »

Naturellement, il pose le sien sur la table devant elle, avant de lui adresser un petit sourire.

« Prenez-le, hm ? Disons que ça vous servira de souvenir… »



@tiababylo



Sam 8 Juil 2023 - 2:52
Revenir en haut Aller en bas
Scarlett Rodgers
Dollars : 56
Messages : 31
Date d'inscription : 14/06/2023
Numéro de chambre : Suite La Belle Etoile.
Humeur : Descendante.
Scarlett Rodgers
Scarlett Rodgers



Scarlett & Isaac

⋆ Wait down by the stream
⋆ How sweet it will seem
⋆ Once more just to dream
⋆ In the moonlight
⋆ My honey I know
⋆ With the dawn that you will be gone
⋆ But tonight you belong to me
2023. Les glaçons de ton verre font un bruit atroce contre la paroie transparente, alors que tu attends qu’on te resserve, maintenant que la moindre goutte de liquide ambré a été dûment avalée. Et tu regardes partout autour de toi, Scarlett. Tu surveilles tes environs, persuadée qu’à tout moment quelqu’un va te sauter dessus pour t’attaquer. Elle est étrange cette journée, non ? Depuis que tu es levée, le moindre geste envers ta personne fait s’hérisser les poils de ta nuque. Tu joues nerveusement avec ton collier, la ceinture qui enserre ta taille, tes cheveux. Vérifie constamment ton rouge à lèvre dans ce petit miroir de poche que tu referme brutalement dans un clac sonore avant de le jeter dans ton sac. Tes yeux s’arrêtent un instant sur les bouteilles du bar, celles qui ont réchappé à ta petite crise un peu plus tôt. Qu’est ce qu’il t’avait pris de faire ça ? Avais tu finalement perdu la tête ? La sécurité allait-elle venir te chercher pour t’escorter en dehors de la propriété, même alors que tout cela s’était passé des heures plus tôt ? Ils ne pouvaient pas faire ça, si ? Non, bien sûr que non. Richard avait dû les payer. Oui, voilà, son argent te protège. Cet argent même qui fait que tu loges ici, dans cette suite inaccessible. Tu voudrais pouvoir t’y réfugier, mais ils continuaient de t’en refuser l’accès, encore et encore. Et toi, tu ne pouvais pas t’empêcher de t’imaginer que ce n’était pas un hasard. Que tout ceci t’étais spécifiquement destiné, une façon de te torturer, de te forcer à rester en danger, là, exposée à la vue de tous, errant dans l’hôtel comme une âme en peine, comme une bête de foire. Tu sais ce que ça fait pourtant, d’être observée. Les regards sont toujours portés sur toi, où que tu ailles. Jamais tu ne peux sortir en paix, jamais un jour ne se passe sans que quelqu’un n’essaie de violer ton intimité. Mais ici, c’était différent, n’est ce pas ? Malgré les gigantesques murs qui entouraient l’hôtel, tu ne pouvais t’empêcher de t’imaginer que tout le monde était là pour toi. Que le moindre regard était posé sur tes yeux bouffis par les larmes qu’ils peinaient à contenir depuis des hommes.

Et ça les faisait rire, pas vrais ?

Tu en était persuadée. Tout le monde devait se moquer de toi, c’était certain. Le moindre sourire qui t'était adressé, aussi sincère soit il se voyait transformé en odieux rictus destiné uniquement à te faire souffrir. Parce que tout le monde était déjà au courant, pas vrai ? Tout le monde savait que tu t’étais fait jeter comme la dernière des gueuses par un producteur qui avait pourtant le double de ton âge. Tout le monde savait que même lui, n’en avait plus rien à foutre de toi. Probablement que ça faisait même déjà la une des journaux, ceux qui aimaient tant afficher ton visage et tes courbes sur la couverture de leur magazine, se réjouissant de tes dernières frasques. Toi et ta réputation scandaleuses était leur gagne pain favoris, alors pourquoi s’en seraient ils privés ? Tu étais même étonnée de ne pas encore t’être faite aveuglée par le flash d’une dizaine d’appareil photo à la recherche du prochain inédit. Suspicieuse, tu scrutes les visages autour de toi, cherche à identifier le coupable, celui qui causera ta perte, celui qui fera éclater l’affaire. Et tu t’attardes sur un visage, malgré toi. Ce type, tu le connais non ? La sensation de déjà vu te retourne l’estomac, alors que tu as l’impression de déjà connaître son sourire. Pourtant, tu n’as bel et bien aucune idée de qui c’est. Est il connu, lui aussi ? Aurais-tu aperçu son visage dans un quelconque magazine ? Peut-être qu’il est juste comme toi, une victime de ces atroces parasites ? Non, ce n’était pas ça. Tu secoues la tête en te penchant au-dessus du bar pour te resservir toi même un verre, l’avalant d’une traite avant de venir enfouir ton visage dans tes mains.

Qu’est ce que tu vas bien pouvoir faire, Scarlett ?

Tu n’as pas un rond. Ruinée. Fauchée comme les blés. Tu t’es fait enfler, à la négociation de ton contrat. Sous-payée, exploitée, le moindre centime que tu pouvais grappiller servait à maintenant le mode de vie que tout le monde attendait de toi. De ces talons qui te laissaient les pieds en sang à ses séances chez les coiffeuses qui te tiraient le cheveux, te brûlaient le crâne pour te lisser les cheveux afin de mieux les reboucler après, tout ton argent s’envolait en poussière aussi vite qu’il n’arrivait. Et si tu vivais confortablement, ce n’était que parce que tu laissais, nuit après nuit, des mains étrangères se glisser sur ta peau en échange de cadeaux, d’un appartement pour quelque temps, d’une invitation au restaurant. Tu étais une des plus grandes actrices de ta génération, mais au final, tu ne valais pas mieux qu’une pute. Et une pute sans client n’est plus rien. Tes mains tremblent lorsque tu attrapes la petite boîte de métal dans ton sac, ne remarquant même pas que tu en renverse la moitié sur le sol avant d’en avaler une sans y réfléchir. Puis, tu attrapes une cigarette, la glissant entre tes doigts nues sans te préoccuper de ton porte cigarette qui te glisse bien trop des doigts de toute façon, avant de t’acharner sur ton zippo, encore, et encore, et encore.

Même ton zippo ne fonctionne plus.

Tout le monde te regarde. Tout le monde se moque de toi. Le sol tangue sous tes pieds, la musique est trop forte, l’odeur du tabac qui règne dans la pièce, insupportable. Il fait chaud, trop chaud, et humide. Et Richard. Richard ne t’aime plus, tu n’as plus de carrière, tu es foutue. Ta vie s’effondre autour de toi, et pourquoi est-ce que cet homme continue de te fixer ? D’un air rageur, serrant tes perles entre tes doigts tu t’approches de lui, prête à exploser, alors que l’index de ta main vient se pointer vers lui..

« Qu’est ce que vous me voulez ?! Je suis sûre de vous avoir déjà vu, vous êtes un de ces photographes qui s’introduit chez moi, c’est ça ?! Je vous jure que si je vous vois sortir un appareil photo je vous le ferais avaler ! »



© mad'eyes (code) modifié par bunny

Sam 8 Juil 2023 - 20:27
Revenir en haut Aller en bas
Isaac M. Kaufman
Dollars : 52
Messages : 33
Date d'inscription : 14/06/2023
Numéro de chambre : 307
Humeur : *soupire*
Isaac M. Kaufman
Isaac M. Kaufman


just for a while dear

we must part

I know you belong to somebody new, but tonight you belong to me. Although we're apart, you're a part of my heart and tonight you belong to me


Scarlett ☽ ∞ ☾ Isaac
Miss Magpie lui avait dit de rester sage. De ne plus perturber les humains. De foutre la paix à cette pauvre Scarlett. Il ne se souvient pas de quand, ceci dit. Ne sait combien de temps s’est écoulé depuis. Ignore le temps qui passe, se laisse hasardeusement porter par la routine, par les aiguilles de sa montre, victime des caprices du destin et de ses conséquences. Scarlett l’attend au restaurant, là, maintenant, tout de suite. Peut-être même qu’elle pense un peu à lui, qu’elle espère qu’il ne lui est rien arrivé. Peut-être même qu’elle a pensé à lui ce matin-là, lorsqu’elle s’est réveillée. Qu’elle avait hâte d’arriver à l’hôtel juste pour le retrouver. Peut-être même qu’elle fantasme à l’idée de le rencontrer dans sa chambre. Qu’elle pense à lui.

En somme, peut-être qu’elle ne l’a jamais oublié.

« Merci, Skeeter. »

Derrière son passage dans la chambre d’Isaac, Skeeter, cette mère de substitution pour qui il donnerait beaucoup - mais pas autant que pour sa starlette - a laissé une casserole, ainsi que cette illusion à laquelle il ne s’habituera jamais : ces cheveux trop courts, trop bien coiffés, pas assez volumineux, sévère uniforme qu’il est tenté d’arracher pour lui montrer qui il est réellement. Pour qu’elle s’accroche au cou de la personne qu’il est pour de vrai, pas cette fraude, cette image factice et mensongère qui le débecte tant. Isaac ne se reconnaît pas vraiment devant son miroir, mais Scarlett a l’air d’aimer ça, alors ça vaut le coup.

Miss Magpie lui avait dit de rester sage. De ne plus perturber les humains. De foutre la paix à cette pauvre Scarlett. Isaac avait tout sauf l’intention d’obéir. Sa silhouette s’est ainsi faufilée dans les couloirs de l’hôtel, s’est glissée entre les mailles du filet, a parcouru les escaliers en dépit de l’état parfait des deux ascenseurs de l’établissement, et s’est retrouvée fondue dans la masse, parmi ces hommes et femmes, trop riches pour avoir de réels problèmes et pas assez authentiques pour être heureux. Il pourrait juger Scarlett à ce propos, se dire qu’elle ne vaut pas mieux que les autres, mais Scarlett n’est pas comme les autres, justement. Il fut un temps où elle le regardait avec mépris, très certainement parce qu’elle passait une très mauvaise journée. Ces derniers temps, au contraire, la starlette se comporte bien sagement avec lui. Du moins, c’est ce qu’il se dit, hypnotisé par le parasocial et les substances qui déconnectent toujours plus ses neurones.

Comme prévu, sa starlette est ici, toujours avec le même verre, toujours dans la même position, au même endroit… et pourtant, elle n’adopte jamais le même comportement. C’est bien pour cela qu’Isaac la juge différente des autres. Contrairement au reste des humains, elle change, elle évolue, elle a une conscience… Et c’est grâce à lui, n’est-ce pas ? Oui, il en est certain, il y est pour quelque chose là dedans, et ça prouve ce en quoi il croit : ils sont faits l’un pour l’autre, et ce, malgré l’adversité. Ils vaincront, tant qu’ils seront ensemble. Ils domineront tout, un jour. Tout et tout le monde.

Avec le temps, Isaac a su s’armer de patience malgré lui. Des journées à attendre, il en a passé des centaines. Peut-être même des milliers, si on l’écoutait en parler. Et oui, parfois, atteindre sa dulcinée est plus compliqué, parfois plus simple. Aujourd’hui, la chance lui sourit, parce qu’il est là, à seulement quelques mètres, qu’il l’admire, et qu’elle va bientôt vouloir s’allumer une cigarette. Elle va sortir son Zippo, et son Zippo ne va pas fonctionner, comme toujours. Cette routine, il la connaît par cœur, il pourrait la suivre les yeux bandés et les oreilles bouchées s’il le fallait.

Il ne fait pas attention aux petites billes de couleur qui s’échappent de sa petite boîte en métal. Il ne fait pas non plus attention à son attitude erratique. Ce genre de choses, ça arrive. De toute manière, Isaac est là, comme un sauveur sur son cheval blanc, il n’est là que pour améliorer sa journée, la rendre heureuse, pour l’éternité.

Et même lorsqu’elle le pourrit, même lorsqu’elle crie, même lorsqu’elle l’accuse et attire l’attention des fantômes autour d’eux, Isaac ne bronche pas, ne sourcille pas, au contraire, même : il sourit de plus belle, ses prunelles amoureuses solidement accrochées à ce visage de porcelaine, si fragile, si merveilleux… Non, Isaac ne bouge pas, appuyé sur sa propre table, sa main soutenant son visage alors que son corps se liquéfie et fond sur place, réchauffé par cette colère aride et dangereuse, ses cinq sens anesthésiés tant elle lui dévore l’âme et les tripes.

« Je ne vous veux rien, Miss Rodgers, si ce n’est admirer votre beauté parfaite… »

Un semi murmure, lâché si facilement, alors qu’il se redresse un peu sur sa chaise pour fouiller dans sa poche, et lui tendre son Zippo allumé afin de lui laisser tout le loisir d’allumer sa cigarette.

« Ne faites pas de scène pareille pour si peu, je ne vous veux aucun mal… Au contraire, je vous veux tout le bien du monde. »



@tiababylo



Jeu 20 Juil 2023 - 16:25
Revenir en haut Aller en bas
Scarlett Rodgers
Dollars : 56
Messages : 31
Date d'inscription : 14/06/2023
Numéro de chambre : Suite La Belle Etoile.
Humeur : Descendante.
Scarlett Rodgers
Scarlett Rodgers



Scarlett & Isaac

⋆  Keep smiling through
⋆ Just like you always do
⋆ 'Til the blue skies chase those dark clouds far away
⋆ And I will just say hello
⋆ To the folks that you know
1976. Et tu t’acharnes sur ton zippo, encore et encore, et jamais il ne s’allume, ce qui commence à sérieusement t’agacer… Jusqu’à ce qu’une flamme salvatrice vienne enfin embraser le bout de ta cigarette, t’arrachant un petit soupir qui s’échappe de tes lèvres rouges. Entre deux doigts, tu attrape le tube d’ivoire et d’argent, avant de lentement expirer en direction de ce si joli inconnu qui vient de se planter en face de toi. Il s’excuse pour l’intrusion, et tu ne peux t’empêcher de sourire un peu en haussant un sourcil. Tes yeux parcourent l’entièreté de son visage, s’arrêtant sur son nez, ses lèvres charnues, ses joues creuses et sa mâchoire si saillante, comme sur chaque petite crevasse et ligne de son visage, qui viennent confirmer ce que tu te disais en l’observant au loin: Il a l’air tout à fait charmant. Et à cet instant, tu te plais à rêver Scarlett. Peut être qu’il n’est pas si pauvre que son âge ne te le laisse présumer. Après tout, sa tenue est tout à fait correcte, sa coiffure impeccable… Il pourrait très bien s’agir d’un riche héritier, que tu n’en aurais aucune idée. Le fils d’un magnat du pétrole peut être, ou au moins d’un banquier, qui t’épouserais et te couvrirais des plus jolies robes que tu pourrais espérer sans que tu aies de nouveaux à travailler. Serait-il assez gentil pour t’aimer inconditionnellement, même lorsque ta beauté s’effacerait pour laisser place à ces affreuses rides qui menaçaient chaque jour d’arriver sur ton visage ? Peut être qu’au fond, c’était de quelqu’un comme lui dont tu avais besoin, quelqu’un de plus jeune, de plus gentil, qui prendrait réellement soin de toi, pas comme tous ces vieux hommes véreux qui ne voyaient en toi qu’une jolie poupée à utiliser…

Ou peut-être que lui aussi, c’était exactement ce qu’il voyait en toi. Tu serais bien stupide et naïve si la possibilité qu’il sache très bien qui tu étais ne t’effleurait même pas l’esprit. Tu as pertinemment conscience de ta renommée, surtout auprès de la gent masculine…Il ne serait pas le premier de tes fans à tenter sa chance auprès de son actrice préférée, excité par les photos tendancieuses de ton corps dénudé à la limite du convenable publiées dans les magazines. Mais il serait bien le premier à réussir… Des amants, tu en as, et en a eu, par dizaine, mais tu n’as jamais pris le risque d’en accepter un qui pourrait mettre ta carrière en péril. La dernière chose dont tu as besoin c’est d’un scandale de la sorte, quelqu’un qui vendrait sa nuit passée avec toi à tous les magazines qui se délectent du moindre écart que tu fais. Ou pire, qui pourrait subtiliser une ou deux photos à ton insue… Non, vraiment, le risque n’en avais jamais valu la chandelle, et c’est pour ça que tu t’étais toujours contentée de ne fréquenter que des gens du même milieu que toi. Mais aujourd’hui… Aujourd’hui tu étais triste, désemparée, désespérée, même. Et lorsqu’il fait un commentaire sur ta triste mine, tu ne peux t’empêcher de pincer les lèvres. Cela se voit donc tant que ça ? Tu t’en doutais, pouvant très bien sentir que tes yeux étaient toujours bouffis et gonflée, mais quelque part, tu espérais que les gens n’y fassent pas attention, qu’ils soient trop distraits par tes lèvres rouges ou même ton décolleté qui serait complètement scandaleux pour quiconque n’était pas une star hollywoodienne comme toi. Pourtant, tu souris, relevant les yeux vers lui comme si de rien n’était.

« Encore faudrait-il qu'il existe, pour qu’il puisse se briser… »

A nouveau, tu glisses le porte cigarette entre tes lèvres, alors que tu t’appuie un peu plus contre le bar, t’y accoudant en croisant les jambes, mettant un peu plus en valeur tes jolies courbes. Tu as pertinemment conscience de l’image que tu dégages, Scarlett, et tu en joues. Tout pour distraire du fait qu’il n’a pas tout à fait tord, que ton cœur se brise un peu plus chaque jour même si ce n’est pas pour les raisons qu’il imagine sûrement. Tu n’avais que faire de Richard, mais la potentielle perte de ta carrière et de ton train de vie, cette existence qui te glissait entre les doigts, te détruis à petit feu. Bientôt, toi aussi, tu cesseras probablement de fonctionner, tout comme ton zippo, la flamme en toi finira elle aussi par s’éteindre un jour, et tu avais l’impression de ne rien pouvoir y faire. Alors tu te contente de sourire, attrapant celui qu’il t’offre de façon si charmante, jouant un peu avec pour allumer et éteindre la flamme à répétition

« Avec ou sans souvenir, je me garderais bien d’oublier une rencontre aussi charmante que la vôtre, vous savez… Mais je vous remercie, Monsieur… ? Pardonnez moi, je me doute que vous savez qui je suis, mais je ne crois pas que nous nous soyons déjà rencontrés… »



© mad'eyes (code) modifié par bunny

Lun 24 Juil 2023 - 16:46
Revenir en haut Aller en bas
Isaac M. Kaufman
Dollars : 52
Messages : 33
Date d'inscription : 14/06/2023
Numéro de chambre : 307
Humeur : *soupire*
Isaac M. Kaufman
Isaac M. Kaufman


just for a while dear

we must part

I know you belong to somebody new, but tonight you belong to me. Although we're apart, you're a part of my heart and tonight you belong to me


Scarlett ☽ ∞ ☾ Isaac
Dans les recoins les plus exigus de son esprit malade, Isaac se voit incapable d’imaginer, ne serait-ce qu’une seule seconde, que la jolie Scarlett puisse ne pas avoir de cœur. Pourquoi serait-elle exemptée, elle ? Qu’est-ce qui la différencie tant du reste des fantômes qui les entourent ? Chacun de ces êtres vivait sa journée comme s’ils ne l’avaient jamais vécue, avec leurs émotions, leurs chemins de pensée, leur routine… Pourquoi se priverait-elle de tout ceci ? Non, Isaac ne peut pas y croire. Désillusionné, il se convainc, que quelque part, cette femme qu’il admire, dont il sent le parfum d’où il se trouve, n’est ni une ombre du passé ni un esprit, ni une illusion quelconque. Au plus profond de lui, Isaac se dit qu’elle est réelle, que c’est bien elle, qu’il ne peut pas se tromper de toute manière. Qu’il la connaît mieux que quiconque, qu’il pourra la réconforter et la sauver de cet horrible endroit. « Horrible », c’est un mot que lui-seul a employé pour qualifier la boucle de Miss Magpie. Scarlett, elle, s’en fiche bien. La réalité est cruelle avec Isaac, et lui, s'enfonce toujours plus, bercé d’illusions et de fantaisies en tous genres. Si seulement il savait…

« C’est que les hommes ont été bien trop cruels avec vous… Et que seul un galant gentleman sera en mesure d’en rassembler chaque petite pièce… »

Il se perd. Il ne réalise pas complètement ce qui est en train de se passer. Avec cet air serein et son attitude au bord de la provocation, Isaac parvient à ignorer son cœur qui bat à la chamade et ses poumons qui luttent pour grappiller la moindre particule d’air. Jamais il n’aurait cru pouvoir, un jour, faire la cour à la femme de tous ses fantasmes. Jamais il ne s’est même permis de l'imaginer. Cet instant lui semble pourtant totalement hors du temps et de toute loi de l’univers. Comme s’il se retrouvait coincé dans une sorte de rêve lucide ou de trip sous acides complètement délirant. Son regard capture, imprime, s’attarde sur chaque courbe mise en valeur, chaque petit mouvement, efforts qu’elle ne fait que pour plaire à ses yeux curieux de découvrir ce qui se cache sous ses vêtements, mystère qu’il n’a jamais pu résoudre en plus d’un quart de siècle d’existence. Alors, une pensée lui effleure l’esprit : « Peut-être que ce soir, j’éluderai ce mystère. Qui sait, peut-être même que je le ferai dans l’après-midi. » C’est qu’il rêve de combler la blonde, de réparer son cœur brisé, de lui faire oublier toutes ces tâches noires sur le triste tableau de sa vie. Égoïste, il s’imagine en sauveur, en véritable héros de rom-com à dormir debout. Il s’imagine pouvoir régler tous ses maux, la sortir de cette tragique destinée qui l’attend dans la cage d’ascenseur de ce maudit hôtel…

Mais calme toi, Isaac. Commence déjà par lui donner ton prénom, ne sois pas idiot.

« …Vous me flattez. »

Il lui fait signe d’attendre un peu, avant de se tourner vers le barman pour commander un cocktail pour lui, précisant au passage que le verre de madame devrait être resservi dans la foulée. Puis, son attention se porte de nouveau inconditionnellement sur elle, son visage, et ce petit air triste qui lui arrache le cœur.

« Je suis Monsieur Isaac Kaufman. Appelez-moi Isaac, ne vous gênez pas… Pour le reste, oui, je connais votre nom… »

Je ne parle même pas de ton nom de scène, Scarlett. Parce que ton vrai prénom, c’est Theresa. Je le sais parce que je suis fou de toi.

Lentement, l’air de ne vouloir éveiller les soupçons de personne, il se penche vers son oreille, tout en jetant quelques coups d'œil aux alentours.

« …Les mots me manquent pour vous exprimer à quel point je suis ravi de faire votre connaissance, Theresa. »

Sans plus d’explication, il se redresse, un petit sourire aux lèvres, tandis qu’il attrape le verre que le barman vient de poser à côté de lui pour le tendre vers elle en inclinant la tête poliment.



@tiababylo



Mar 25 Juil 2023 - 18:44
Revenir en haut Aller en bas
Scarlett Rodgers
Dollars : 56
Messages : 31
Date d'inscription : 14/06/2023
Numéro de chambre : Suite La Belle Etoile.
Humeur : Descendante.
Scarlett Rodgers
Scarlett Rodgers



Scarlett & Isaac

⋆ Wait down by the stream
⋆ How sweet it will seem
⋆ Once more just to dream
⋆ In the moonlight
⋆ My honey I know
⋆ With the dawn that you will be gone
⋆ But tonight you belong to me
2023. Tu trembles de colère alors que tu pointes cet inconnu pourtant si familier du doigt, folle de rage. Tu spirale dans ta paranoïa, te persuadant toute seule qu’il te veut du mal, qu’il n’est là que pour rire de tes yeux bouffis par les larmes, pour te prendre en photo lorsque tu ne t’y attendras pas, pour t’attirer dans un piège et t’humilier. Tu t’imagines déjà entourés d’un milliard de paparazzis riant à pleine gorge en te pointant du doigt, toi, recroquevillée au sol, telle la starlette déchue que tu es inévitablement en train de devenir. Mais ça ne se passera pas comme ça, tu ne te laisseras pas avoir si facilement, tu ne le laisseras pas te faire de mal, tu es bien trop en colère et sur la défensive pour ça… Et pourtant, tu commences déjà à douter. Est ce que, vraiment, tu l’as déjà vu quelque part ? N’est ce pas là un simple jeu de ton esprit ? Le doute t’envahit et soudainement tu ne sais déjà plus ce que tu fais ici. Pourquoi es-tu dans ce restaurant, pourquoi est-ce que tu cries sur cet homme qui ne t’a même pas encore adressé la parole ? Tu es perdue, tu ne comprends pas ce qu’il se passe, tu ne l’as jamais vu de ta vie cet inconnu. Et pourtant, lui, ne t’en veut absolument pas. Lui te sourit adorablement  en te regardant dans les yeux et non dans le décolleté, tout en te disant pourtant qu’il n’est là que pour admirer ta beauté… Et naïvement, à tort ou à raison, tu le crois sans la moindre hésitation. Tu clignes des yeux, un petit sourire sur le visage.

« Vous trouvez que je suis jolie, vraiment ?... »

Un petit rire nerveux s'échappe alors de tes lèvres alors que tu t’adoucis presque immédiatement, fondant presque en une flaque sur le sol devant lui, tellement il t’en faut peu. Tu es désespérée, Scarlett, l’alcool te ronge, tout comme les petites billes colorées que tu avales sans répit. Sans oublier le passage du temps dont tu n’as pas la moindre conscience… Et tout cela se lit dans ton regard, celui que tu cherches à plonger dans le sien, essayant de savoir ce qu’il veut, ou plutôt, ce qu’il pourrait faire pour toi. Immédiatement, ton esprit change de disque, se demande s’il pourrait t’aider, peut-être même s’il pourrait t’aimer. Il a l’air pauvre, mais est-ce vraiment un souci ? Peut-être qu’au fond, c’est ça qu’il te faudrait; Une vie loin des caméras et du glamour d’Hollywood, quelque chose de simple avec un homme aimant, qui s’occuperait de toi en rentrant le soir du travail, après que tu te sois occupée de la maison et des enfants… La vie que tu as toujours rejetée et fuis de toute tes forces, en sommes. Et cette idée provoque un vent de panique en toi, qu’est ce qui peut bien te passer par la tête pour que tu en viennes à de telles idées ?

Tu es complètement perdue, Scarlett. Tu ne sais plus quoi faire, le contrôle de ta propre vie glisse entre tes doigts comme de l’eau et tu te mets à imaginer les scénarios les plus fantasques pour t’en sortir. Alors que le meilleur d’entre eux serait probablement d’avaler tout le contenu de ta petite boîte de métal ainsi qu’une bouteille du meilleur champagne de cet hôtel et de ne plus en parler. Tu entrerais dans la légende comme ça, les tabloïds auraient ta peau pour la toute dernière fois et le monde entier se souviendrait de ton nom. Hollywood t’offrirait peut-être même les récompenses que tu désires tant et qu’ils t’ont pourtant toujours refusé, pour honorer ta mémoire et tout le travail que tu aurais fourni. Peut être que ce serait ça la solution ? T’endormir à jamais et tous les faire regretter… Mais avant que tu ne puisses t’attarder sur cette idée, une flamme s’allume devant toi sur laquelle tu louches un instant. Reconnaissante, tu te penches vers le zippo, la cigarette entre les lèvres alors que tu regardes droit dans les yeux cet inconnu si serviable. Et quand tu te redresses, tu replie un bras pour y déposer ton coude dans ta propre main, tirant fébrilement sur ta cigarette. Il dit ne pas te vouloir de mal, mais tu n’as pas la moindre idée de ce qu’il te veut dans ce cas, et c’est encore tremblante, un sourire terriblement triste et les yeux grands ouverts que tu finis par reprendre la parole.

« Je… Je ne vois pas comment vous pourriez m’apporter tout le bien du monde, monsieur, je ne vous connais même pas… Vous êtes un fan, peut-être ?... J’adore rencontrer mes fans… »

Tu marmonnes, sur le point de fondre en larmes à tout moment. Tu ne comprends pas ce qu’il t’arrive, mais tu commences à comprendre que plus rien ne va. Et ça, c’est forcément de la faute des autres. De tout ces gens autour de toi prêt à te sauter à la gorge, à rire de toi au moindre faux pas. Pourquoi est-ce que tu es là, déjà ? Tu ne le sais plus, tu en as même oublié que tu es coincé dans ce restaurant en attendant que ta chambre soit disponible. Tu regardes tout autour de toi d’un air inquiet, scrutant chacun des visages qui t’entourent comme s’il était celui d’un criminel. Sauf l'inconnu en face de toi. Lui ne te veut aucun mal, il l'a dit, pourquoi aurait-il mentit ? Il ne veut que du bien, il a même dit que tu étais jolie... Alors tu t'accroches à son bras, enfonçant tes doigts et tes ongles dans sa peau.

« Nous ne devrions pas parler ici, quelqu’un pourrait nous entendre, peut-être que nous devrions nous rendre dans ma chambre, sans que personne ne nous voit… »




© mad'eyes (code) modifié par bunny

Ven 22 Sep 2023 - 15:04
Revenir en haut Aller en bas
Isaac M. Kaufman
Dollars : 52
Messages : 33
Date d'inscription : 14/06/2023
Numéro de chambre : 307
Humeur : *soupire*
Isaac M. Kaufman
Isaac M. Kaufman


just for a while dear

we must part

I know you belong to somebody new, but tonight you belong to me. Although we're apart, you're a part of my heart and tonight you belong to me


Scarlett ☽ ∞ ☾ Isaac
« Miss Rodgers, vous êtes la plus belle femme existante en ce triste monde. »

Il ne se rend pas compte du mal qu’il lui fait, de la peine qu’il lui provoque, des dégâts qu’il cause dans son esprit déjà abîmé par les mains crasseuses de tous ces sales producteurs et réalisateurs. Pour Isaac, ce sont eux, la cause de ce triste spectacle. Scarlett n’est qu’une pauvre petite victime, elle a cruellement besoin d’elle, et dans son esprit, ils auront déjà quitté l’hôtel quelques heures plus tard, prenant la route pour aller jusqu’à l’autre bout du monde. Rêve fantasmé pendant de longues nuits blanches, imaginé dans son coin, bien loin du regard sévère de Miss Magpie et de la présence de ce satané chat. Un jour, ça nous arrivera. Isaac se convainc, croit dur comme fer qu’il a raison et qu’elle a tort, que Scarlett ira mieux une fois qu’elle aura quitté Hollywood, qu’ils pourront échapper à ce cruel destin.

« Je crois que vous ne comprenez pas, Miss. Je ne suis pas qu’un simple fan, mais je ne peux pas vous en dire plus, hélas… On me l’interdit. »

D’un autre côté, ce sentiment d’impuissance reprend aussitôt chez Isaac. Lorsqu’il la voit regarder partout autour d’elle, aspirer la fumée de sa cigarette en observant les alentours comme si elle était un petit animal terrorisé. Une part de lui sait qu’elle finira par mourir ce soir aussi, parce que la boucle est plus forte qu’eux. Pourtant, il jurerait que leur amour est plus fort que tout, qu’ensemble, ils pourraient vaincre l’univers tout entier. Il oublie que ses fantasmes demeureront ce qu’ils sont : des chimères, une maladie mentale dont il ne pourra jamais se débarrasser. Scarlett ne le connaît pas, et il aura beau continuellement lui parler, passer ses journées à ses côtés et s’accrocher à elle, jamais elle ne le connaîtra. Elle finira toujours par l’oublier le lendemain matin, lorsque la boucle remontera et qu’elle se trouvera Dieu-ne-sait-où, pendant que lui pleurera sa mort une énième fois.

« Votre chambre…? » demande-t-il, troublé. « Mais votre chambre ne sera pas prête avant quatorze heures tapantes… Vous attendez justement que le personnel termine de la préparer… »

Désemparé, Isaac tente, désespérément, de trouver une solution, d’essayer de soulager sa pauvre âme en peine, mais rien ne lui vient en tête. La paranoïa de Scarlett perdurera tant qu’elle n’aura pas sa chambre, et ça, c’est une fatalité à laquelle il ne peut échapper. Ainsi, il s’approche un peu plus, et glisse un bras autour d’elle, dans un élan protecteur. Peut-être que ça la rassurera. Peut-être qu’elle va détester. Isaac sait que ça dépend un peu des jours.

« Ne vous en faites pas, Miss Rodgers. Je suis là pour vous protéger, personne ne vous fera de mal tant que je serai à vos côtés. J’en fais la promesse la plus sincère… »

Et si elle ne me croit pas ? Et si elle finit par me hurler dessus ? Je sais que c’est une possibilité, c’est déjà arrivé, alors pourquoi pas maintenant ?

« Nous pourrions déjeuner ensemble…? Qu’en pensez-vous ? Je suis parfaitement sûr qu’il n’y a pas de paparazzis dans l’enceinte de l’hôtel, mais si cela peut vous rassurer… »

Presque automatiquement, sa main glisse dans le dos de Scarlett, s’arrête dans ce léger creux, limite à ne pas dépasser afin de ne pas violer les lois de la bienséance. Ses mains se font déjà un peu trop baladeuses de toute manière, mais Isaac ne s’en rend pas compte. Scarlett est son amour de toujours, après tout. S’il y a quelqu’un, en ce monde, qui puisse se le permettre, c’est bien lui…

« Quelle heure est-il ? Je suis persuadé que le maître d’hôtel va débarquer d’une minute à l’autre… Vous avez besoin de manger, Miss Rodgers. Votre teint est si pâle, vous ne devriez pas autant boire d’alcool sans rien dans l’estomac… »

Et comme par hasard, voici le maître d’hôtel qui débarque, pour les mener et les installer jusqu’à la table habituelle de Scarlett. Enfin convenablement attablés, Isaac coupe l’herbe sous le pied de Scarlett lorsque le serveur s’approche, et comme une poésie apprise par coeur, il énonce :

« Miss Rodgers prendra un steak & egg, avec les french fries et le coleslaw qui vont avec, évidemment. Pour moi, un meatloaf sera parfait, avec les mêmes accompagnements. Oh, et nous prendrons une bouteille de rouge, bien sûr. »

Après un petit temps de réflexion, il se tourne vers Scarlett, tout naturellement.

« Que pensez-vous de partager un cheesecake ou une pecan pie pour le dessert, Miss Rodgers ? »



@tiababylo



Lun 2 Oct 2023 - 13:39
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Sauter vers: