-28%
Le deal à ne pas rater :
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G Double Sim 128Go ...
389 € 539 €
Voir le deal

 :: Bienvenue au Golden Circle :: Votre personnage :: Fiches validées Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
« We're just two lost souls swimming in a fish bowl. » | Isaac M. Kaufman
Isaac M. Kaufman
Dollars : 52
Messages : 33
Date d'inscription : 14/06/2023
Numéro de chambre : 307
Humeur : *soupire*
Isaac M. Kaufman
Isaac M. Kaufman

Isaac Mason Kaufman

I'd save every day like a treasure, and then, again, I would spend them with you

« We're just two lost souls swimming in a fish bowl. » | Isaac M. Kaufman IsaacMKaufman
Informations
• Nom: Kaufman
• Prénom: Isaac, Mason
• Date de naissance: 13 octobre 1951
• Année de l’arrivée dans la boucle: 1976
• Pouvoir: Isaac est « immortel ». Il n’existe aucun moyen de savoir s’il mourra de vieillesse un jour, ceci dit, chaque blessure, de la plus bénigne à la plus grave, finit toujours par guérir avant le point de non-retour. Lorsqu’il ingurgite trop de substances psychotropes ou boit trop d’alcool, ses overdoses ou comas éthyliques n’aboutissent jamais, car son métabolisme trouve toujours, peu importe comment, un moyen de gérer ce surplus de toxines dans son corps. C’est valable avec toutes les substances nocives existantes de ce monde. Il en va de même pour ses blessures : il n’a pas de moment d’inconscience, pas de temps de latence pour se reposer. Au contraire : il en ressent toute la douleur. Du début à la fin. Ainsi, de la même manière, les phases de guérison rapide sont particulièrement douloureuses…
• Numéro de chambre et étage: 307, troisième étage
• Faceclaim: Tripp Kilpatrick
•  Crédit avatar: strangehell (tumblr)
Caractère
• Se baigne d’illusions.
• N’a plus la notion de temps ou de réalité.
• Éternel rêveur.
• Mériterait une sacrée thérapie.
• Hippie idéaliste.
• Toxicomane et thanatomane.
• Fleur bleue.

Isaac est de cette génération d’idéalistes déchue. Ses pupilles dilatées hallucinent un avenir avorté par une réalité cruelle et il s’embourbe, continuellement, dans ses propres espoirs égarés. Il est de ceux qui fuient la dure réalité de la vie, il annihile les cellules de sa cervelle en la martelant de substances, l’alcool et de fumée. Hanté par le fantôme de celle qu’il appelle « âme sœur », son cœur éclate un peu plus chaque jour qui passe et se répète. Et puisque le cœur a ses raisons que la raison ignore, celle-ci a simplement décidé de foutre le camp il y a de cela des années. Isaac n’est alors plus que boule d’émotions et de nihilisme sur pattes, traînant, derrière lui, l’ombre de ses propres démons. La mort est à la fois sa meilleure amie et sa pire ennemie. Il la défie, tous les jours, au même titre que le temps : pour lui, les deux ne font qu’un. Perdu dans sa lutte contre ce qu’il trouve profondément injuste, il oublie de compter les années, ne sait plus depuis combien de temps il est là. Pourtant, sous ces couches d’oubli volontaire, d’addictions, de mort et de cœur explosé, Issac reste, au fond, cette belle personne qu’il a autrefois été. Faire le mal et la guerre ne figurent pas sur son cahier des charges, même si toute la peine du monde semble peser sur ses frêles épaules. Il rêve encore, parfois, lorsque le LSD frappe et que les choses vont un peu moins mal.
Histoire
Octobre 1968, Indiana

« Tout va bien, Isaac ? »

Madame Kaufman est ce que l’on pourrait appeler une « mère poule ». Son fils est tout ce qu’elle possède, la seule chose qui importe réellement à ses yeux. Monsieur Kaufman, lui aussi, donnerait tout pour son enfant. Ils se sont battus pour l’avoir, ont presque cru qu’il serait un énième mort-né, que comme les trois premiers, il ne survivrait pas. Isaac est pourtant bien là, attablé, les yeux rivés vers son assiette, dans la lune. Il n’a pas touché à son plat depuis plusieurs longues minutes, plongé dans une de ces réflexions tortueuses qui le caractérisent tant. Monsieur et Madame Kaufman sont habitués, leur fils a toujours été ainsi. Un peu ailleurs, un peu étrange, et ce, malgré la situation plutôt confortable dans laquelle ils se trouvent. Il n’a jamais manqué de rien. Ni de nourriture, ni d’argent, ni de loisirs. Alors, qu’est-ce qui n’allait pas chez Isaac ? Aucune idée. Peut-être que tout allait bien, finalement. Qu’il était juste… particulier.

« Isaac ? », insiste Madame Kaufman.

L’adolescent tourne enfin la tête vers elle, tout juste sorti de sa rêverie, alors qu’il force un petit sourire pour chasser ses inquiétudes. Il ne veut pas voir sa mère se faire un sang d’encre. Il ne peut pas parler de ce qui s’est passé la nuit précédente.

« Oui, maman ?
- Tu as des problèmes à l’école ? Le fils des Anderson t’embête encore ?
- Non, t’inquiète pas. Il m’a pas adressé la parole depuis des années, je te l’ai déjà dit.
- Qu’est-ce qu’il y a, alors ?
- Rien, je te dis… Je suis juste un peu fatigué, c’est tout. »

Monsieur et Madame se regardent, interloqués. Nous sommes pourtant dimanche, et Isaac a passé sa journée enfermé dans sa chambre. Dépassé, le couple finit par abandonner, comme d’habitude. Il est inutile de le forcer, leur fils est aussi bavard qu’une tombe. C’est toujours comme ça que ça se passe. Ils ont fini par s’y habituer.

De nouveau enfermé dans sa chambre, Isaac s’est allongé sur son lit, encore habillé, les yeux rivés vers le poster de la jolie Scarlett Rodgers accroché à son mur. Il songe, à toute vitesse. Putain, comment c’est possible ? Dans un silence de mort, il retrace, pas à pas, la soirée de la veille.

La veille, vers trois heures du matin

Isaac n’aurait peut-être pas dû faire le mur ce soir. Ni accompagner James Anderson en soirée. Ces histoires de harcèlement ? C’est vieux, maintenant. Ils n’en parlent plus, ça ne sert à rien. C’est avec James qu’il a touché à ses premiers joints, bu ses premières bouteilles d’alcool, découvert ses premières soirées clandestines. C’est récent, bien sûr. Isaac a autrefois été un enfant sage, mais l’adolescence l’a poussé vers la rébellion. Et la rébellion passe par l’interdit. Ils entendent souvent parler de la guerre du Viêt Nam, voient les spots de propagande à la télé, mais Isaac ne croit pas trop en l'héroïsme américain. Ils ont beau se montrer comme des gentils, l’adolescent se dit qu’ils ne devraient pas faire la guerre quand même. Que les conflits, ça ne se règle pas comme ça. La preuve : son amitié avec James s’est formée comme ça. Parce qu’ils ont fini par discuter, s’avouer que leur petite guerre de gamins n’avait aucun sens. Isaac sait dorénavant que la guerre n’est qu’une question d’égo. Et l’Amérique ne supporte pas de voir son égo bafoué.

Il n’aurait pas dû faire le mur, ce soir. Tout est un peu flou, tout tangue autour de lui. La route qu’il s’apprête à traverser est large, et elle bouge, et elle s’ondule. Il sent qu’il est à deux doigts de rendre le peu de nourriture qu’il a ingurgitée durant la soirée. Et c’est ce qu’il finit par faire. Allez, tu peux le faire. Tu traverses, et tu rentres à la maison comme t’en es sorti. Il s'auto persuade, les yeux semi-clos, avant de faire un pas. Puis deux. Puis trois. Et d’un coup, c’est comme si le jour commençait à se lever. Y’a trop de lumière, c’est pas normal. Non, c’est pas possible, c’est pas le matin. Il n’a pas le temps de réaliser que le camion percute son corps, imperturbable, et continue sa route, comme si de rien était, abandonnant le corps inerte d’Isaac sur le bas-côté.

Retour au présent.

J’aurais dû mourir. Il se le répète en boucle. J’aurais dû mourir mais je l’ai pas fait. J’ai même pas perdu connaissance. Je comprends pas. Son regard fatigué continue de s’attarder sur les courbes de la pauvre Scarlett Rodgers, qui elle, a eu le privilège de mourir pour de vrai. Et si t’étais pas morte non plus, toi ? Et si t’avais survécu, que tu vivais toujours, quelque part, dans une résidence ultra-secrète, à profiter de ta retraite, d’un repos que tu mérites plus que quiconque ? Il sait, au fond, que c’est stupide, complètement surréaliste. Mais il a un peu de mal à discerner la réalité concrète et l’imaginaire depuis la nuit passée. Quoi qu’il en soit, il s’endort, sans même s’en rendre compte. Bercé par la douce présence de la jolie blonde dans son esprit.

…Un sursaut. C’est le silence autour de lui. Il se redresse, et tourne les yeux vers son réveil. Cinq heures. Il aurait pu avoir la poisse et ne pas se réveiller à temps. C’est plus tard que prévu, mais peu importe. Cinq heures du matin, c’est acceptable. Personne ne le verra. Alors, il se lève, secoue un peu ses mains dans ses cheveux, se penche à côté de son lit et tend le bras en dessous pour y sortir un grand sac à dos. Une dernière fois, il regarde son contenu. Il n’y a que le nécessaire. Il ira fouiller dans le portefeuille de son père avant de partir. Enfin, il relève la tête et tombe sur la silhouette du poster de Scarlett. Ni une ni deux, il se lève, l’arrache du mur, l’enroule sur lui-même et le glisse dans son sac. Que le nécessaire. Une fois l’argent récupéré, il enjambe la fenêtre de sa chambre, comme quand il quitte le domicile familial pour aller faire la fête. Mais c’est fini, la fête. C’est fini, le lycée. C’est fini, les sorties avec James. Isaac éprouve un pincement au cœur en pensant un peu à tout le monde. Ils ne vont pas comprendre. Ils vont s’inquiéter. Mais c’est pour leur bien, hein ? Parce qu’il ne comprend pas, Isaac. Il ne comprend pas ce qu’il s’est passé. Il ignore ce qu’il est. Peut-être qu’il est possédé. Peut-être qu’il est mort-vivant. Peut-être qu’il a toujours été mort d’une façon ou d’une autre.

Dans tous les cas, il doit partir, il le sait.

Août 1972, alentours de San Francisco, Californie

« If you’re going to San Francisco, be sure to wear some flowers in your hair… »

Bercé par la voix de Scott McKenzie, Isaac ne pense plus. Il se laisse porter, légèrement secoué par les vacillations du van qui avance à toute vitesse sur la route désertique, direction San Francisco. La fin d’un long voyage. Sa vie banale aux côtés de ses parents n’est plus qu’un lointain souvenir à présent. Il a un entourage qui le comprend, qui le soutient quoi qu’il arrive, qui l’aime et le chérit à sa juste valeur. Tout ce dont il a toujours rêvé, finalement. Il s’est laissé pousser les cheveux, a dit au revoir au consumérisme, et embrasse dorénavant cette nouvelle vie, ce futur radieux qui s’offre à lui. Les joints ne suffisent plus, il trempe ses cigarettes roulées dans l’acide, et glisse parfois, entre ses lèvres, ces morceaux de champignons au goût de terre ignoble. Tout pour voyager toujours plus loin. Tout pour s’évader.

« …Isaac ? »

Les mains posées sous sa tête, il ouvre les yeux pour redécouvrir la silhouette de Barbara, jolie blonde à la chevelure épaisse, couronnée de fleurs multicolores, au sourire radieux et aux courbes à peine perceptibles sous sa fine robe blanche.

« Tu t’endors…
- Je vois pas de quoi tu parles, » il rétorque en se redressant, alors qu’il passe une main sur son visage.

Amusée, Barbara se rapproche de lui pour s’installer en tailleur à ses côtés.

« Ça te dérange de me tresser les cheveux ? Tu le fais mieux que Randy…
- …Je t’entends, hein.
- On se rattrapera quand on sera arrivés, promis, » répond Isaac en se tournant vers le siège conducteur, cherchant le regard de Randy dans le rétroviseur.

Leurs regards se croisent, et un sourire se dessine sur les lèvres d’Isaac, sourire auquel Randy, de ses yeux sombres, répond par l’affirmative. Enfin, il se tourne de nouveau vers Barbara, glissant alors ses doigts dans ses cheveux.

« Isaac ?
- Oui ? il répond, concentré sur les mèches qu’il s’évertue à tresser soigneusement.
- Tu crois qu’on sera ensemble pour toujours ? »

Un long silence. Isaac fronce les sourcils, poussé dans une intense réflexion, alors qu’il continue de faire glisser les mèches entre ses doigts.

« Je ne suis pas un messie, Barbara. Je peux pas tout deviner, tu sais ?
- Dis pas de bêtises. Tu sais que ces trucs de messie, c’est pas pour nous. On t’aurait pas aidé à fuir sinon, grogne Randy, qui porte une bouteille d’eau à ses lèvres.
- Désolé. C’est juste… Tu sais comment c’était… »

Barbara laisse échapper un petit rire nerveux. Oui, bien sûr qu’elle savait. Elle a vu, tout comme Randy, au volant du van qu’ils ont volé à ces saletés de fanatiques en pleine nuit. Comme Sharon, petite brune à la beauté naturelle qui s’est endormie côté passager. Ils ont tous les trois vu comment les choses dérapaient de plus en plus. Ils ont vu comment cela a affecté Isaac. Ils savent, cependant, qu’il y a effectivement quelque chose d’étrange chez lui. Quelque chose qui a poussé tous ces gens à croire à une quelconque supériorité divine le concernant, une base, quelque chose. C’est peut-être le charisme. C’est peut-être le fait qu’il n’ait jamais perdu connaissance, même après avoir engrangé des doses de came complètement absurdes. Mais ce n’est pas ce qu’Isaac désirait lorsqu’il a fui le foyer familial. Tout ce dont il rêve, c’est une vie calme, paisible. C’est tout ce qu’il demande. Et Barbara, Randy et Sharon sont prêts à lui offrir cette vie. Ils ont toujours été bons pour lui. Il sait que jamais ils ne le lâcheront. Ils l’aiment et s’aiment entre eux. Lui vouent un amour véritable, avec un grand A. Et cet amour, il le partage et le leur rend chaque jour, avec toute la passion du monde.

« Si tu tiens vraiment à une réponse, je pense qu’on peut au moins essayer. Si on y arrive, tant mieux… Sinon… Je n’en sais trop rien. Je préfère pas l’imaginer. »

Isaac tourne les yeux vers Randy, remarquant alors que Sharon s’est réveillée entre-temps. Un silence. Isaac reprend ses mouvements, Barbara baisse les yeux, et Randy pousse un long soupir. L’idée d’être séparés leur détruit les tripes. Et, alors que le silence s’éternise, Sharon, elle, se lève, pour s’installer derrière Isaac. Elle l’enlace, se serre contre lui, pose son menton sur son épaule et y laisse quelques baisers au passage. Interrompu dans ses mouvements, Isaac tourne la tête vers elle, sourire aux lèvres. Elle a ce don si particulier, celui de le rassurer. C’est certainement grâce à son silence.

« Qu’est-ce que tu veux, Sharon ? »

Bien sûr, elle ne répond pas. Parce que ça fait longtemps qu’aucun son n’est sorti de sa bouche. Ils ne savent pas ce qui lui est arrivé, parce qu’elle a toujours refusé de leur dire. Quoi qu’il arrive, elle a sa place ici, avec eux. Et Isaac sait très bien ce qu’elle demande, tout comme Barbara. Plusieurs baisers vont alors s’échanger, rapidement suivis de caresses, attisant alors le regard jaloux d’un Randy envieux. Peu à peu, il freine, et le van ralentit, puis s’arrête sur le bas-côté, attirant les regards d’Isaac, Sharon et Barbara sur lui. Le brun se retourne pour les regarder et se lever, un grand sourire aux lèvres, pour les rejoindre.

« Vous l’avez cherché, on aura quelques heures de retard. »

Comme si ça allait les déranger plus que ça.

Ils s’en fichent, ils ont toute la vie devant eux.

Juin 1976, San Francisco, milieu de nuit

Il a fallu que ça recommence.

Pourquoi est-ce que t’es incapable d’être normal, Isaac ? Pourquoi t’es comme ça ? Pourquoi tu gâches toujours tout ?

Ils s’étaient rangés. Avaient si bien vécu, jusqu’à présent. Tout était si parfait jusqu’à présent… Alors, que s’est-il passé ?

Il les a protégés, voilà ce qu’il s’est passé. L’ultime problème, dans cette histoire, c’est qu’il aurait dû en mourir. Ils l’ont vu prendre la balle en plein torse. Ils ont vu l’impact, le sang, tout. Pétrifié, au milieu de la cuisine, Isaac les fixe, comme un animal sauvage bloqué dans un coin. Le coup de feu a détonné, les voisins ont probablement déjà appelé la police, n’est-ce pas ? Le cadavre du premier cambrioleur gît par terre, dans une flaque de sang, couteau de cuisine planté dans le torse, alors que l’autre se tient dans un coin, absolument terrorisé. Isaac a l’impression d’être un monstre. Il veut fuir, mais ne peut pas. Il ne veut pas qu’on les accuse à sa place. Il est prêt à partir en prison s’il le faut. De toute manière, il les terrifie, maintenant.

Alors, il attend. Immobile. Il n’ose même pas les regarder. Eux, en échange, le fixent, dans un silence de mort. Et inévitablement, les policiers finissent par arriver. La confusion se fait de plus en plus présente dans la pièce. Bien évidemment, les conclusions sont rapidement faites, Isaac aussi est coupable. Même s’il les a défendus. Il a tué quelqu’un. Et malgré toute la terreur qui se manifeste dans le regard de Barbara, elle s’avance d’un pas, les larmes aux yeux.

« Il est innocent ! Il nous a sauvés, il a juste voulu nous protéger, il y a des enfants en bas-âge ici ! Vous aurez fait quoi à sa place ?! »

Bien évidemment, on ignore. On préfère menotter Isaac, lui donnant injustement ce statut de criminel, comparé au second cambrioleur, qui scande, à plusieurs reprises, qu’il aurait dû mourir, que ce n’est pas normal, que c’est forcément de la magie noire. Barbara lève la voix à nouveau, rapidement suivie de Randy, et Sharon, de son côté, fixe Isaac, désespérée, complètement désemparée. Une cacophonie de voix emplit alors tout l’appartement, et, alors qu’il observe et écoute le trio, Isaac réalise qu’ils ne le détestent pas, finalement. Qu’ils sont simplement sous le choc, qu’encore aujourd'hui, même sans véritablement comprendre ce qu’il est, ils sont toujours capables de le défendre, d’essayer de le protéger.

C’est ce qui rend cette fin encore plus triste.

Au milieu de tout ce brouhaha, une voix, distincte, se rapproche et couvre toutes les autres. Une parfaite inconnue, tout droit sortie des années 1950, entre dans l’appartement, visiblement pas plus troublée que cela. Presque comme si elle avait l’habitude. D’une certaine manière, elle s’impose, et simplement en disant aux policiers de lâcher Isaac, ceux-ci obéissent, sous le regard éberlué d’Isaac, Randy, Barbara et Sharon. Elle dégage quelque chose d’étrange, cette femme. Quelque chose qui ne lui dit rien qui vaille. Elle lui dit qu’ils doivent partir, qu’il devra dire au revoir à ses proches. Qu’ils le penseront mort. Au départ, Isaac ne veut pas. Il n’accepte pas. Mais elle est forte avec les mots, cette femme. En quelques minutes à peine, elle le convainc. S’il ne s’en va pas, il n’attirera que plus d’ennuis à ceux qu’il aime. Alors, ils se font leurs adieux. Elle ne leur donne que quelques instants, juste le temps de couvrir la scène de crime et de convaincre les policiers. Chose étrangement facile pour elle, qui ne rassure absolument pas Isaac.

Plusieurs embrassades, échangées entre divers sanglots, et peu à peu, l’illusion d’un Isaac décédé commence à s’installer dans leur esprit. Il essaie de les rassurer, de leur dire qu’il sera toujours là, quelque part, dans leur esprit. Elle prendra complètement effet le lendemain matin, lorsqu’ils se réveilleront. Isaac finit par être arraché au trio d’un coup, entraîné par le bras, alors qu’il leur déclare son amour, dans une dernière manifestation maladroite et désespérée. Il n’a même pas eu le temps de dire au revoir aux enfants enfermés dans leur chambre.

Isaac est officiellement décédé d’une blessure par balle, la nuit du 17 juin 1976. Il abandonne, derrière lui, Barbara, Randy et Sharon, avec lesquels il aurait tant aimé passer le restant de ses jours.

14 juin 1950, Hôtel Golden Circle, boucle temporelle de Miss Magpie

Et du jour au lendemain, le voici au Golden Circle. Le cœur au bord des lèvres, il traîne de la patte derrière Miss Magpie, qui lui explique tous les tenants et aboutissants de sa nouvelle vie. Il n’écoute qu'à moitié, de toute manière. Il se convainc que cet endroit ne lui plaira pas de toute manière, qu’il y sera toujours malheureux. Jusqu’à ce que l’ombrune ne prononce un nom qu’il ne connaît que trop bien.

Scarlett Rodgers

Et soudainement, un peu d’espoir se forme en lui. Il n’écoute pas vraiment ses mises en garde concernant les humains présents ici. Pour lui, tout ce qui compte, c’est Scarlett. Elle sera son repère, sa bouée de sauvetage, la seule capable de lui apporter un minimum de bonheur dans sa triste vie. Il en fera certainement une obsession, mais il s’en fiche. Il n’a plus rien à perdre. Et il réalise alors qu’il avait raison, la nuit de sa fugue. Scarlett est toujours vivante, et vit paisiblement ici. Ce qu’il ignore encore, c’est qu’à force de trop s’accrocher à elle, il finira par lui ruiner la vie aussi.

Il déchantera tous les jours, lorsque l’ascenseur de l’hôtel chutera avec la pauvre starlette dans la cabine. Il perdra l’esprit à mesure que le temps passe. Devra se faire à l’isolement. À la folie qui s’installe, peu à peu, partout. Elle s'incruste en lui et l’emprisonne de l’extérieur. Sa seule libération ? Les substances, les overdoses, les trips, la mort, avec qui il danse depuis des années dorénavant.

Combien de temps s’est écoulé depuis son arrivée ? Oh, peu importe. Il ne compte plus. C’est inutile.

Tout est inutile à présent. Plus rien n’est réel.

Rien n’a jamais été réel.

Derrière l'écran
• Pseudo/prénom: Aloïs, Alo, Waschbär ou Raccoon.
• Âge: 22 ans.
• Présence: Bah j’espère pouvoir être là tout le temps sinon ça craint un peu quoi !
• J’accepte le règlement: Oui.
• Un mot pour la fin ? Amusez-vous bien surtout !
Halloween+Bunny
Ven 16 Juin 2023 - 19:15
Revenir en haut Aller en bas
Scarlett Rodgers
Dollars : 56
Messages : 31
Date d'inscription : 14/06/2023
Numéro de chambre : Suite La Belle Etoile.
Humeur : Descendante.
Scarlett Rodgers
Scarlett Rodgers
Ptdr t ki
Dim 18 Juin 2023 - 12:17
Revenir en haut Aller en bas
Miss Magpie
Dollars : 57
Messages : 27
Date d'inscription : 11/06/2023
Numéro de chambre : 666
Humeur : Blabla.
Miss Magpie
Miss Magpie

Bienvenue !


Miss Magpie vous souhaite la bienvenue dans sa boucle temporelle !
Toutes mes félicitations, vous venez très certainement d'échapper à un affreux destin ou une mort lente et douloureuse. Miss Magpie vous prend en charge dans son hôtel avec grand plaisir, à condition de ne pas perturber sa tranquillité et les clients de celui-ci. Pour cela, merci de veiller à votre bonne conduite.

Si vous comptez vous aventurer parmi les humains, n'hésitez pas à consulter le petit guide du quotidien des années 50 que notre très chère ombrune a mis à votre disposition afin de ne pas perturber ou choquer la clientèle.

N'hésitez pas à ouvrir votre propre journal intime et à y annoter vos rencontres et relations (qu'elles soient agréables ou non) juste ici ou ici.

Miss Magpie, ainsi que Monsieur Gaspard vous souhaitent une nouvelle fois la bienvenue au Golden Circle !
Halloween+Bunny
Lun 3 Juil 2023 - 0:47
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Sauter vers: